Comité exécutif central, 15 novembre 2020.
La Ligue de la jeunesse communiste du Canada est solidaire des jeunes autochtones et de leurs alliés dans la lutte pour le droit inaliénable à l’autodétermination de leurs peuples. Au cours des dernières semaines, de la nation Secwepemc à la Confédération Haudenosaunee, en passant par les Mi’kma’ki et au-delà, les jeunes ont bravement résisté aux assauts continus de l’État et des sociétés d’exploitation des ressources et de développement des terres.
Au cours de l’hiver 2019-2020, une série d’exemples réussis de résistance aux projets impérialistes canadiens se sont transformés en manifestations de solidarité à grande échelle dans presque toutes les grandes villes.
La pandémie COVID-19 a mis fin aux nombreux blocus et aux mobilisations de solidarité, cependant, la pandémie n’a pas empêché le Capital et son appareil répressif de continuer sa quête incessante du profit en exploitant à la fois les ressources et les personnes. Le soulèvement spontané contre le racisme anti-noirs et la brutalité policière à travers l’Amérique du Nord a tissé des liens dans la lutte pour la paix, la justice et a apporté un renouveau plus large au mouvement de solidarité.
À l’heure actuelle, il existe plus de 100 plaintes concernant la qualité de l’eau potable dans les Premières nations du Canada. De plus, les logements et les infrastructures insalubres pour les communautés des Premières Nations continuent d’être une lutte permanente pour ceux qui vivent à l’intérieur et à l’extérieur de leur communauté.
Compte tenu des taux élevés de maladies infectieuses dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, il est très possible que le COVID-19 puisse être dévastateur, selon un rapport du Yellowhead Institute rédigé par Hayden King, le directeur exécutif de l’organisation, avec le soutien de Ryerson Josephine Slaughter, étudiante.
Le déni de la souveraineté, de l’autodétermination et du bien-être social et économique des peuples autochtones au nom de l’État canadien et des intérêts des entreprises a commencé bien avant l’éclosion du COVID-19. Cette «nécessité» s’est toujours exprimée depuis la Confédération.
Le coût de la mise en œuvre de la construction du gazoduc Coastal GasLink sur des terres souveraines non cédées entre janvier 2019 et mars 2020 était de plus de 13 millions de dollars , selon des documents obtenus par CBC News. Cependant, sur la côte Est, la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) est restée sur place pendant que des foules violentes attaquaient et tentaient d’intimider les communautés Mi’kmaq pour les empêcher d’utiliser leur souveraineté.
Telle est l’approche du capital canadien: l’extraction des ressources pour le profit privé sous la menace d’une arme.
Un rapport de 2019 sur le Canada au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes Dubravka Šimonović mentionne spécifiquement les taux élevés d’arrestation d’enfants par la police, la sur-incarcération des femmes autochtones, la stérilisation forcée et la violence sexuelle par la police et les services correctionnels comme des problèmes liés à ce qu’elle appelle la «colonisation sexuée».
Toutes les tentatives de violer la souveraineté des peuples autochtones doivent cesser. Le Gouvernement fédéral doit négocier la reconnaissance de la souveraineté des peuples amérindiens ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le gouvernement fédéral doit négocier une résolution juste et pacifique de toutes les revendications territoriales.
Il existe des rapports clairs contenant des recommandations qui sont négligées par le gouvernement fédéral, notamment les 440 recommandations de la Commission royale d’enquête sur les peuples autochtones, les 231 appels à la justice dans l’enquête sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues, les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, et d’autres et nombreux rapports. Il est maintenant temps d’agir.
D’un océan à l’autre, tous les jeunes ont un ennemi commun: la classe capitaliste au pouvoir. C’est la base de l’unité dans la lutte pour une société socialiste où le bien-être de toutes & tous et de l’environnement est la priorité et non l’accumulation privée par une minorité exploiteuse.
La YCL-LJC appelle à l’unité la plus large possible en solidarité avec les jeunes défenseurs des terres.
La YCL-LJC se bat pour un Canada socialiste, basé sur un partenariat égal et volontaire de toutes les nations, y compris les Premières Nations, les Inuits, les Métis, le Québec, le Canada anglais et l’Acadie. Cela ne peut être réalisé que par la lutte pour la pleine souveraineté et l’autodétermination de toutes les nations.
Merci beaucoup à Nicolas Maury pour la traduction.