Solidarité avec la jeunesse communiste du Venezuela / Solidarity with the Communist Youth of Venezuela

English text follows.

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada, réunie en Congrès les 7, 8 et 9 octobre 2023, exprime son entière solidarité envers la Jeunesse communiste du Venezuela (JCV) et le Parti communiste du Venezuela (PCV) à la veille d’être frappés par la répression du gouvernement Maduro. 

En premier lieu, il convient de rappeler que notre organisation a été la seule à défendre avec  fermeté et principe la souveraineté nationale et le processus bolivarien. Nous l’avons fait alors que le parlement canadien se ralliait unanimement derrière l’appui aux sanctions, s’ingérait directement dans les affaires internes du Venezuela au point de faire partie des premières voix à reconnaître l’usurpateur criminel Juan Guaido comme président. D’ailleurs, il le reconnaît toujours alors que le monde entier s’éloigne de cette supercherie. 

De notre côté, nous continuerons évidemment à défendre la souveraineté du peuple vénézuélien et à dénoncer toute tentative de manipulation, d’ingérence et d’invasion dans les affaires internes du pays. 

Cependant, nous ne pouvons rester silencieux devant les récents évènements qui visent à rendre illégal le Parti communiste du Venezuela, premier parti politique à avoir reconnu la valeur anti-impérialiste de Chavez et du processus bolivarien. Nous ne pouvons accepter que le parti au pouvoir, le PSUV, poursuive des pourparlers avec « l’opposition » dont la plupart des éléments devraient être emprisonnés pour les crimes dont ils se sont rendus responsables au cours des dernières années (et dont nos camarades ont bien trop souvent payé les frais) alors qu’il crée de toute pièces un Parti communiste factice dans le but d’illégaliser le PCV. 

Cette dynamique n’est pas anodine. Elle témoigne du fait que devant les attaques répétées et exacerbées de l’impérialisme états-unien et de ses alliés, le gouvernement Maduro a capitulé au lieu de s’engager dans la voie véritablement révolutionnaire notamment en socialisant le secteur de l’import – export, en développant les industries industrialisantes, en procédant à une véritable réforme agraire, etc. À l’inverse, il s’est aventuré dans un compromis avec les impérialistes et la bourgeoisie comprador. C’est ainsi que la Loi organique du Travail est allègrement bafouée, les entreprises autrefois nationalisées sont privatisées, des minières canadiennes expropriées sous Chavez réapparaissent, etc.    

L’illégalisation du Parti communiste et de la jeunesse communiste n’est que l’aboutissement logique de cette dynamique. En effet, pour procéder à ce nouveau partage des rôles où le pouvoir politique reste aux mains du PSUV alors que le pouvoir économique se concentre dans les mains de l’ancienne droite continentale, il faut éliminer la seule opposition de gauche conséquente, soit le PCV. 

Ce scénario témoigne des limites du processus de libération nationale lorsque les communistes sont écartés de celui-ci. C’est pourquoi nous déclarons aujourd’hui que la défense de la souveraineté du Venezuela ne peut se faire au détriment des communistes. Au contraire, la défense de la souveraineté du peuple et de la jeunesse vénézuéliens n’est possible que grâce à l’appui à la lutte des communistes. 

En guise de conclusion, nous estimons qu’il est de bon aloi lors, d’un Congrès de la jeunesse communiste, que de se rappeler les sages conseils prodigués par l’auguste Eduardo Gallegos Mancera dans sa Lettre au jeune communiste : « tu seras presque certainement – espérons que non – objet de la répression déchainée de ceux qui résistent âprement à perdre leurs privilèges. Ne fléchis en aucun instant. L’honneur révolutionnaire prévaut sur toute éventualité, y compris la conservation de sa propre existence. Dans les moments critiques, rappelle-toi l’exemplarité de Julio Fucik, de Che Guevara et de notre Alberto Lovera. Maintiens au plus haut ta dignité de combattant. » 

Par votre courage, vous lui rendez un honneur incommensurable. Nous clôturons donc cette déclaration de la même manière que lui en septembre 1988 : « salut à toi, jeune camarade, qui devras édifier le socialisme, sois-en certain, au XXIe siècle! » 

L’étoile rouge brillera, le coq rouge chantera! 


The Young Communist League of Canada, meeting in Convention on October 7, 8 and 9, 2023, expresses its full solidarity with the Communist Youth of Venezuela (JCV) and the Communist Party of Venezuela (PCV) on the eve of being hit by the Maduro government’s repression.

First of all, it should be recalled that our organization has been the only one to stand firm and principled in defending national sovereignty and the Bolivarian process. We did so at a time when the Canadian Parliament was unanimously rallying behind support for sanctions, interfering directly in Venezuela’s internal affairs to the point of being among the first to recognize the criminal usurper Juan Guaido as president. In fact, it continues to do so, even as the world moves away from this deception.

For our part, we will of course continue to defend the sovereignty of the Venezuelan people and denounce all attempts at manipulation, interference, and invasion in the country’s internal affairs.

However, we cannot remain silent in the face of recent events aimed at outlawing the Communist Party of Venezuela, the first political party to recognize the anti-imperialist value of Chavez and the Bolivarian process. We cannot accept that the party in power, the PSUV, should continue talks with the “opposition,” most of whose members should be imprisoned for the crimes they have committed in recent years (and for which our comrades have all too often paid the price), while at the same time creating a dummy Communist Party out of thin air, with the aim of outlawing the PCV.

This dynamic is not insignificant. It testifies to the fact that, faced with repeated and exacerbated attacks by U.S. imperialism and its allies, the Maduro government has capitulated instead of taking the truly revolutionary path, notably by socializing the import-export sector, developing industrializing industries, carrying out genuine agrarian reform, etc. On the other hand, it ventured into a compromise with the imperialists and the comprador bourgeoisie. As a result, the Organic Labour Law was blithely flouted, formerly nationalized companies were privatized, Canadian mining companies expropriated under Chavez reappeared, and so on.    

The illegalization of the Communist Party and Communist Youth is only the logical outcome of this dynamic. Indeed, in order to achieve this new power-sharing arrangement where political power remains in the hands of the PSUV while economic power is concentrated in the hands of the former continental right, the only consistent left-wing opposition – the PCV – must be eliminated.

This scenario demonstrates the limits of the national liberation process when communists are excluded from it. This is why we declare today that the defense of Venezuela’s sovereignty cannot be achieved at the expense of the communists. On the contrary, defending the sovereignty of the Venezuelan people and youth is only possible by supporting the struggle of the communists.

To conclude, we believe that it is fitting at a YCL-LJC Convention to remember the wise advice given by the august Eduardo Gallegos Mancera in his Letter to the Young Communist: “You will almost certainly – let’s hope not – be the object of unbridled repression by those who bitterly resist losing their privileges. Do not falter in any way. Revolutionary honour prevails over any eventuality, including the preservation of one’s own existence. In critical moments, remember the example set by Julio Fucik, Che Guevara, and our own Alberto Lovera. Maintain your fighting dignity at the highest level.”

By your courage, you are honouring him immeasurably. We therefore close this declaration in the same way as he did in September 1988: “Hail to you, young comrade, who will have to build socialism, be sure of it, in the 21st century!”

The red star will shine, the red rooster will crow!

Solidarité avec le Front commun / Solidarity with the Common Front

English text follows. 

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada témoigne de sa pleine solidarité envers la lutte des 420 000 salarié-es des services publics au Québec qui, réunis en Front commun, s’attaquent aux politiques hostiles et anti-populaires du gouvernement de François Legault. Nous étendons notre solidarité aux autres travailleur-euses du secteur public dont la convention collective est échue depuis le 31 mars dernier et les encourageons à emboiter le pas et à joindre la lutte de leurs collègues du Front commun qui adoptent à très forte majorité des mandats de grève allant jusqu’à la grève générale illimitée. 

Nous dénonçons les offres du gouvernement qui, avec une augmentation salariale d’à peine 9% sur cinq ans, sont bien en-deçà du taux d’inflation. Les données de ce même gouvernement planchent en effet sur une inflation qui devrait atteindre plus de 16%, ce qui prouve que son but avoué est d’appauvrir les employé-es du secteur public. Nous dénonçons également les méthodes vicieuses employées par la partie patronale qui, au lieu de négocier de bonne foi, cherche à prendre la population à parti dans l’objectif d’isoler le Front commun et sans doute imposer un retour au travail par loi spéciale. 

Considérant que la lutte dans laquelle s’embarque le Front commun a pour objectif l’expansion et l’amélioration de nos services publics (donc de notre salaire socialisé), la jeunesse tant ouvrière qu’étudiante a tout à gagner en se rangeant derrière cette lutte. En effet, après des décennies de néolibéralisme exacerbé, nos écoles, nos universités et par conséquent, nos conditions d’études se sont dégradées, sans compter le caractère de plus en plus prohibitif des frais de scolarité. Il en est de même de la condition de nos hôpitaux et de notre système de santé lui aussi en proie à la privatisation à toute vapeur. Enfin, rappelons que de meilleures conditions salariales et l’expansion de nos services publics sont un gage de création d’emplois stables, bien rémunérés et syndiqués. 

Nous savons également que cette bataille sera décisive non seulement pour la classe ouvrière de l’ensemble du Québec, mais aussi pour l’ensemble du Canada. En effet, une victoire du gouvernement CAQ galvaniserait les différents dirigeants provinciaux et les encouragerait à imposer plus violemment la feuille de route des monopoles. Car si 420 000 salarié-es en grève contre un seul patron n’arrivent pas, qui y parviendra? Inversement, une victoire du Front commun porterait un coup dur à la CAQ, mais aussi à l’ensemble des gouvernements provinciaux réactionnaires qui cherchent à déposséder la classe ouvrière des quelques conquêtes sociales dont elle bénéficie, mais aussi de ses droits. 

Jeunes communistes, nous reconnaissons le caractère historique de cette mobilisation qui a lieu dans un contexte d’inflation, de hausse des taux d’intérêts et d’un transfert d’argent inégalé du travail vers le capital. C’est pourquoi nous nous engageons à appuyer activement le Front commun et à en promouvoir les demandes au Québec comme ailleurs au Canada où nous mettrons tout en branle pour multiplier les actions de solidarité à travers notre presse, dans nos syndicats et associations étudiantes. 


The Young Communist League of Canada expresses its full solidarity with the struggle of the 420,000 public sector workers in Quebec who, united as a Common Front, are taking on the hostile, anti-people policies of François Legault’s government. We extend our solidarity to other public sector workers whose collective agreements expired on March 31, and encourage them to follow in the footsteps of their Common Front colleagues, who are overwhelmingly adopting strike mandates up to and including an unlimited general strike.

We denounce the government’s offers, which, with a wage increase of barely 9% over five years, are well below the rate of inflation. In fact, the government’s own figures project inflation at over 16%, proving that its avowed aim is to impoverish public sector employees. We also denounce the vicious methods employed by the employer party, which, instead of negotiating in good faith, seeks to appeal to the population with the aim of isolating the Common Front and undoubtedly imposing a return to work by special legislation.

Considering that the struggle in which the Common Front is embarking is aimed at expanding and improving our public services (and therefore our socialized wage), both young workers and students have everything to gain by rallying behind this struggle. Indeed, after decades of exacerbated neoliberalism, our schools and universities, and consequently our conditions of study, have deteriorated, not to mention the increasingly prohibitive nature of tuition fees. The same applies to the condition of our hospitals and healthcare system, which are also falling prey to privatization at full steam. Finally, let us not forget that better wage conditions and the expansion of our public services are a guarantee of stable, well-paid, unionized jobs.

We also know that this battle will be decisive not only for the working class throughout Quebec, but for Canada as a whole. Indeed, a CAQ government victory would galvanize the various provincial leaders and encourage them to impose the monopolies’ roadmap more violently. For if 420,000 workers on strike against a single boss can’t do it, who can? Conversely, a Common Front victory would deal a heavy blow not only to the CAQ, but also to all reactionary provincial governments seeking to deprive the working class of the few social conquests it enjoys, but also of its rights.

As young communists, we recognize the historic nature of this mobilization, which is taking place in a context of inflation, rising interest rates, and an unprecedented transfer of money from labour to capital. That is why we are committed to actively supporting the Common Front and promoting its demands in Quebec and elsewhere in Canada, where we will be pulling out all the stops to multiply solidarity actions through our press, unions, and student associations.

Young Communist League Stands in Solidarity With Student Unions at York University / La Ligue de la jeunesse communiste est solidaire des associations étudiantes de l’Université de York

We condemn the Statements of Jill Dunlop, Anthony Housefather, Michelle Rempel Garner, and other elected officials/ Nous condamnons les déclarations de Jill Dunlop, Anthony Housefather, Michelle Rempel Garner et d’autres élus.

Le texte français suit.

The YCL-LJC expresses our full solidarity with the York Federation of Students, York Graduate Students’ Union, and Glendon College Student Union in the face of attacks by the York University administration and members of the Provincial and Federal Parliament. 

The students’ unions at York issued a statement on Thursday, October 12 in solidarity with the Palestinian people and defended their right to resist. Subsequently, they have come under fire from the University administration; the bourgeois media; the Ontario Minister of Universities, Colleges, and Training; the Canadian Minister of Justice; and other federal and provincial elected officials. 

This attack is first and foremost part of the broader attack on the Palestine solidarity movement; the Boycott, Sanctions, and Divestment on Israel (BDS) campaign; and the broader anti-imperialist peace movement. For years the government and the monopolies they represent have been attempting to crush the Palestinian solidarity movement in Canada to support what they see as an ally against anti-imperialist movements in the Middle East, similar to Canadian military and diplomatic support for Saudi Arabia and other Gulf states.

Recently, we saw attacks on students’ unions at McGill and the University of Toronto for democratically passing BDS motions. In Ontario, Doug Ford and the Tories tried to ban Al-Quds Day events in 2018. They also passed an Order-in-Council adopting the International Holocaust Remembrance Association (IHRA) definition of anti-Jewish racism which wrongly equates criticisms of Israel and Zionism with antisemitism. The federal Liberals in 2016 passed a motion in Parliament to officially condemn the BDS campaign; in 2019, the Liberals adopted the IHRA definition. 

However, government officials have been silent when the Israeli “Defence” Forces illegally set up recruitment events at universities across the country. In fact, the Canadian Embassy in Israel has even hosted events honouring and celebrating the “contributions” those with Canadian passports have made to the occupation of Palestine. When ​​Canadian physician Tarek Loubani was shot by an IDF sniper in Gaza while clearly identified as actively providing medical care, the Canadian government pressed the International Criminal Court (ICC) to not investigate Israel for crimes against humanity. In a 2020 letter to the ICC, the Canadian government stated, “Canada’s longstanding position is that it does not recognize a Palestinian state and therefore does not recognize the accession of such a state to international treaties, including the Rome Statute. In the absence of a Palestinian state, it is Canada’s view that the Court does not have jurisdiction in this matter.”

The position of the Canadian state is in contravention with numerous United Nations General Assembly resolutions and with the position of the vast majority of member states, most notably United Nations General Assembly Resolution 3236. The United Nations General Assembly Resolution 3236 clearly recognizes “that the Palestinian people are entitled to self-determination” and affirms “the inalienable rights of the Palestinian people in Palestine, including: the right to self-determination without external interference; the right to national independence and sovereignty; […] the right of the Palestinian people to regain its rights by all means in accordance with the purposes and principles of the Charter of the United Nations.”

Furthermore, the York Federation of Students is the largest undergraduate student union in Canada. The students of York University have democratically elected their representatives and the joint statement by the three students’ unions is well within their mandate to represent and organize students at their university, and in line with the democratic decisions of their annual general meetings. This attack on the York student unions is consistent with a rising trend of university administrations interfering with student democracy. Students’ unions are autonomous and independent from the institution, and this attack on the YFS’s autonomy is reminiscent of the Student Choice Initiative that the Ford government attempted to implement in 2019, but was defeated in court. The affairs of students’ unions, both political and internal, are not to be interfered with by the administration, nor the government. Students have the right to have their voice and to collectively make decisions. The YCL-LJC says hands off student democracy. 

Around the world this week we have seen attacks on the Palestinian movement, from the white phosphorus bombing of civilian targets including hospitals in Gaza by the IDF to the banning of Palestinian flags and demonstrations in many countries. The YCL-LJC reiterates our support for the Palestinian people’s right of return, its right to self-determination, and its right to resist occupation. In the face of Zionist aggression we must give strength to the solidarity movement here in Canada, in particular the BDS movement. We must identify and isolate the Canadian capitalist monopolies that are profiteering from the death and destruction in Palestine.  

Palestine will live, Palestine will win!

La YCL-LJC exprime son entière solidarité avec la York Federation of Students, le York Graduate Students’ Union et le Glendon College Student Union face aux attaques de l’administration de l’Université de York et des membres des parlements provincial et fédéral.

Le jeudi 12 octobre, les associations étudiantes de York ont publié une déclaration de solidarité avec le peuple palestinien et ont défendu son droit à la résistance. Par la suite, elles ont essuyé les tirs de l’administration de l’université, des médias bourgeois, du ministre ontarien des Universités, des Collèges et de la Formation, du ministre canadien de la Justice et d’autres élus fédéraux et provinciaux.

Cette attaque s’inscrit d’abord et avant tout dans le cadre d’une attaque plus large contre le mouvement de solidarité avec la Palestine, contre la campagne de boycott, de sanctions et de désinvestissement contre Israël (BDS) et contre le mouvement pour la paix anti-impérialiste dans son ensemble. Depuis des années, le gouvernement et les monopoles qu’il représente tentent d’écraser le mouvement de solidarité avec la Palestine au Canada pour soutenir ce qu’ils considèrent comme un allié contre les mouvements anti-impérialistes au Moyen-Orient, à l’instar du soutien militaire et diplomatique du Canada à l’Arabie saoudite et à d’autres États du Golfe.

Récemment, nous avons assisté à des attaques contre des associations étudiantes à McGill et à l’Université de Toronto pour avoir adopté démocratiquement des motions BDS. En Ontario, Doug Ford et les conservateurs ont tenté d’interdire les événements de la Journée Al-Quds en 2018. Ils ont également fait passer un décret adoptant la définition du racisme antijuif de l’Association internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), qui assimile à tort les critiques d’Israël et du sionisme à de l’antisémitisme. En 2016, les libéraux fédéraux ont adopté une motion au Parlement pour condamner officiellement la campagne BDS ; en 2019, les libéraux ont adopté la définition de l’IHRA.

Cependant, les représentants du gouvernement sont restés silencieux lorsque l’Armée de « défense » d’Israël a illégalement organisé des événements de recrutement dans les universités du pays. En fait, l’ambassade du Canada en Israël a même organisé des événements pour honorer et célébrer les « contributions » des détenteurs de passeports canadiens à l’occupation de la Palestine. Lorsque le médecin canadien Tarek Loubani a été abattu par un tireur d’élite de l’armée israélienne à Gaza alors qu’il était clairement identifié comme fournissant activement des soins médicaux, le gouvernement canadien a fait pression sur la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’elle n’enquête pas sur Israël pour crimes contre l’humanité. Dans une lettre adressée à la CPI en 2020, le gouvernement canadien a déclaré : « La position de longue date du Canada est qu’il ne reconnaît pas un État palestinien et, par conséquent, ne reconnaît pas l’adhésion d’un tel État aux traités internationaux, y compris le Statut de Rome. En l’absence d’un État palestinien, le Canada est d’avis que la Cour n’est pas compétente en la matière. »

La position de l’État canadien est en contradiction avec de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et avec la position de la grande majorité des États membres, notamment la résolution 3236 de l’Assemblée générale des Nations unies. La résolution 3236 de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît clairement que « le peuple palestinien a droit à l’autodétermination » et affirme « les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, notamment : le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ; le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ; […] le droit du peuple palestinien de recouvrer ses droits par tous les moyens conformément aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies ».

Par ailleurs, la York Federation of Students est la plus grande association étudiante de premier cycle au Canada. Les étudiant-es de l’Université de York ont démocratiquement élu leurs représentants et la déclaration commune des trois associations étudiantes s’inscrit parfaitement dans le cadre de leur mandat de représentation et d’organisation des étudiant-es de leur université, en exécution des décisions démocratiques de leurs assemblées générales annuelles. Cette attaque contre les associations étudiantes de York s’inscrit dans une tendance croissante à l’ingérence des administrations universitaires dans la démocratie étudiante. Les associations étudiantes sont autonomes et indépendantes de l’institution, et cette attaque contre l’autonomie du YFS rappelle « l’initiative de liberté de choix des étudiants » que le gouvernement Ford a tenté de mettre en œuvre en 2019, mais qui a été rejetée par le tribunal. Les affaires des associations étudiantes, tant politiques qu’internes, ne doivent subir l’ingérence ni de l’administration, ni du gouvernement. Les étudiant-es ont le droit de s’exprimer et de prendre des décisions collectivement. La YCL-LJC affirme : Ne touchez pas à la démocratie étudiante!

Cette semaine, nous avons assisté dans le monde entier à des attaques contre le mouvement palestinien, depuis le bombardement au phosphore blanc de cibles civiles, dont des hôpitaux, à Gaza par l’armée israélienne, jusqu’à l’interdiction des drapeaux palestiniens et des manifestations dans de nombreux pays. La YCL-LJC réitère son soutien au droit au retour du peuple palestinien, à son droit à l’autodétermination et à son droit de résister à l’occupation. Face à l’agression sioniste, nous devons renforcer le mouvement de solidarité ici au Canada, en particulier le mouvement BDS. Nous devons identifier et isoler les monopoles capitalistes canadiens qui profitent de la mort et de la destruction en Palestine.  

La Palestine vivra, la Palestine vaincra!

Aujourd’hui plus que jamais, intensifions la lutte pour la solidarité avec la Palestine! / Now more than ever, let’s step up the fight for solidarity with Palestine!

English text follows.

Quelques heures à peine avant le début de notre Congrès central, la puissance de feu du Hamas pilonnait des positions israéliennes depuis la bande de Gaza. Jamais, depuis 1973, l’armée sioniste n’a connu un tel revers. À l’heure d’approuver cette déclaration, on dénombre au moins 600 morts du côté israélien.

Si le décès de civils tant israéliens que palestiniens est à déplorer, la Ligue de la jeunesse communiste du Canada réitère sa solidarité envers le peuple palestinien et sa lutte de libération du joug sioniste avec la fermeté anti-impérialiste qui nous anime depuis 100 ans. Bien que la situation risque d’évoluer rapidement au cours des prochains jours, nous réitérons que dans cette affaire, l’agresseur, c’est le sionisme propulsé par l’impérialisme – dont celui du Canada – et la réaction mondiale. Nous ne pouvons passer sous silence l’intensification de son offensive au cours des dernières années, à commencer par les récents accords d’Abraham auquel se sont joint des régimes réactionnaires du monde arabe dans le but de piétiner tout espoir d’un État palestinien viable. Dans un tel contexte, nous ne pouvons que reconnaître et défendre son droit à la résistance, y compris la résistance armée.

Nous ne nous reconnaissons ni dans l’idéologie ni dans les méthodes du Hamas. Cependant, nous comprenons que son appui populaire résulte de décennies de colonisation, d’invasion, d’occupation et de blocus sionistes avec l’appui tacite des gouvernements occidentaux, de l’échec manifeste des Accords d’Oslo et d’une Autorité palestinienne ossifiée et gangrenée par ses contradictions internes.

Dans un contexte où il ne fait aucun doute que l’Armée sioniste d’Israël ne perdra aucun instant pour répondre par le feu et sans pitié à cette attaque, menaçant ainsi une guerre étendue dans l’ensemble de la région, la Ligue de la jeunesse communiste appelle l’ensemble des jeunes anti-impérialistes, progressistes, démocrates et de bonne volonté ainsi que l’ensemble des mouvements démocratiques et populaires à intensifier leur appui à la lutte du peuple Palestinien.

Nous dénonçons par conséquent toutes les forces qui essaient de faire porter le fardeau de ces attaques à la résistance palestinienne et réitérons nos demandes en faveur de la création dans les plus brefs délais d’un État palestinien viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, la garantie du droit au retour des réfugiés de 1948, le démantèlement de toutes les colonies sionistes (illégales aux yeux du droit international). Ces demandes ne solutionneront sans doute pas l’ensemble du problème palestinien, mais ce sont les seules qui permettraient de paver la voie à une solution durable à ce conflit.

Nous offrons enfin notre entière solidarité à nos organisations sœurs en Palestine et dans l’ensemble de la région.

La Palestine vivra, la Palestine vaincra!


Just hours before the start of our Central Convention, the firepower of Hamas was pounding Israeli positions from the Gaza Strip. Not since 1973 has the Zionist army suffered such a setback. At the time of approving this statement, at least 600 Israelis had died.

While the deaths of both Israeli and Palestinian civilians are to be deplored, the Young Communist League of Canada reiterates its solidarity with the Palestinian people and their struggle for liberation from the Zionist yoke, with the anti-imperialist firmness that has animated us for 100 years. Although the situation is likely to evolve rapidly over the next few days, we reiterate that the aggressor in this affair is Zionism, propelled by imperialism – including Canadian imperialism – and world reaction. We cannot ignore the intensification of its offensive in recent years, starting with the recent Abraham Accords, which reactionary regimes in the Arab world have joined to trample on any hope of a viable Palestinian state. In such a context, we can only recognize and defend its right to resistance, including armed resistance.

We recognize ourselves in neither the ideology nor the methods of Hamas. However, we understand that its popular support is the result of decades of Zionist colonization, invasion, occupation and blockade, with the tacit support of Western governments, the manifest failure of the Oslo Accords and an ossified Palestinian Authority riddled with internal contradictions.

In a context where there is no doubt that the Zionist Army of Israel will lose no time in responding to this attack with fire and without mercy, threatening an extended war throughout the region, the Young Communist League calls on all young anti-imperialists, progressives, democrats and people of good will, as well as all democratic and popular movements, to intensify their support for the struggle of the Palestinian people.

We therefore denounce all forces that try to shift the burden of these attacks onto the Palestinian resistance, and reiterate our demands for the creation as soon as possible of a viable Palestinian state within the 1967 borders, with East Jerusalem as its capital, the guarantee of the 1948 refugees’ right of return, and the dismantling of all Zionist settlements (illegal under international law). These demands may not solve the entire Palestinian problem, but they are the only ones that could pave the way for a lasting solution to this conflict.

Finally, we offer our full solidarity to our sister organizations in Palestine and throughout the region.

Palestine will live, Palestine will win!