Solidarité avec la jeunesse communiste du Venezuela / Solidarity with the Communist Youth of Venezuela

English text follows.

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada, réunie en Congrès les 7, 8 et 9 octobre 2023, exprime son entière solidarité envers la Jeunesse communiste du Venezuela (JCV) et le Parti communiste du Venezuela (PCV) à la veille d’être frappés par la répression du gouvernement Maduro. 

En premier lieu, il convient de rappeler que notre organisation a été la seule à défendre avec  fermeté et principe la souveraineté nationale et le processus bolivarien. Nous l’avons fait alors que le parlement canadien se ralliait unanimement derrière l’appui aux sanctions, s’ingérait directement dans les affaires internes du Venezuela au point de faire partie des premières voix à reconnaître l’usurpateur criminel Juan Guaido comme président. D’ailleurs, il le reconnaît toujours alors que le monde entier s’éloigne de cette supercherie. 

De notre côté, nous continuerons évidemment à défendre la souveraineté du peuple vénézuélien et à dénoncer toute tentative de manipulation, d’ingérence et d’invasion dans les affaires internes du pays. 

Cependant, nous ne pouvons rester silencieux devant les récents évènements qui visent à rendre illégal le Parti communiste du Venezuela, premier parti politique à avoir reconnu la valeur anti-impérialiste de Chavez et du processus bolivarien. Nous ne pouvons accepter que le parti au pouvoir, le PSUV, poursuive des pourparlers avec « l’opposition » dont la plupart des éléments devraient être emprisonnés pour les crimes dont ils se sont rendus responsables au cours des dernières années (et dont nos camarades ont bien trop souvent payé les frais) alors qu’il crée de toute pièces un Parti communiste factice dans le but d’illégaliser le PCV. 

Cette dynamique n’est pas anodine. Elle témoigne du fait que devant les attaques répétées et exacerbées de l’impérialisme états-unien et de ses alliés, le gouvernement Maduro a capitulé au lieu de s’engager dans la voie véritablement révolutionnaire notamment en socialisant le secteur de l’import – export, en développant les industries industrialisantes, en procédant à une véritable réforme agraire, etc. À l’inverse, il s’est aventuré dans un compromis avec les impérialistes et la bourgeoisie comprador. C’est ainsi que la Loi organique du Travail est allègrement bafouée, les entreprises autrefois nationalisées sont privatisées, des minières canadiennes expropriées sous Chavez réapparaissent, etc.    

L’illégalisation du Parti communiste et de la jeunesse communiste n’est que l’aboutissement logique de cette dynamique. En effet, pour procéder à ce nouveau partage des rôles où le pouvoir politique reste aux mains du PSUV alors que le pouvoir économique se concentre dans les mains de l’ancienne droite continentale, il faut éliminer la seule opposition de gauche conséquente, soit le PCV. 

Ce scénario témoigne des limites du processus de libération nationale lorsque les communistes sont écartés de celui-ci. C’est pourquoi nous déclarons aujourd’hui que la défense de la souveraineté du Venezuela ne peut se faire au détriment des communistes. Au contraire, la défense de la souveraineté du peuple et de la jeunesse vénézuéliens n’est possible que grâce à l’appui à la lutte des communistes. 

En guise de conclusion, nous estimons qu’il est de bon aloi lors, d’un Congrès de la jeunesse communiste, que de se rappeler les sages conseils prodigués par l’auguste Eduardo Gallegos Mancera dans sa Lettre au jeune communiste : « tu seras presque certainement – espérons que non – objet de la répression déchainée de ceux qui résistent âprement à perdre leurs privilèges. Ne fléchis en aucun instant. L’honneur révolutionnaire prévaut sur toute éventualité, y compris la conservation de sa propre existence. Dans les moments critiques, rappelle-toi l’exemplarité de Julio Fucik, de Che Guevara et de notre Alberto Lovera. Maintiens au plus haut ta dignité de combattant. » 

Par votre courage, vous lui rendez un honneur incommensurable. Nous clôturons donc cette déclaration de la même manière que lui en septembre 1988 : « salut à toi, jeune camarade, qui devras édifier le socialisme, sois-en certain, au XXIe siècle! » 

L’étoile rouge brillera, le coq rouge chantera! 


The Young Communist League of Canada, meeting in Convention on October 7, 8 and 9, 2023, expresses its full solidarity with the Communist Youth of Venezuela (JCV) and the Communist Party of Venezuela (PCV) on the eve of being hit by the Maduro government’s repression.

First of all, it should be recalled that our organization has been the only one to stand firm and principled in defending national sovereignty and the Bolivarian process. We did so at a time when the Canadian Parliament was unanimously rallying behind support for sanctions, interfering directly in Venezuela’s internal affairs to the point of being among the first to recognize the criminal usurper Juan Guaido as president. In fact, it continues to do so, even as the world moves away from this deception.

For our part, we will of course continue to defend the sovereignty of the Venezuelan people and denounce all attempts at manipulation, interference, and invasion in the country’s internal affairs.

However, we cannot remain silent in the face of recent events aimed at outlawing the Communist Party of Venezuela, the first political party to recognize the anti-imperialist value of Chavez and the Bolivarian process. We cannot accept that the party in power, the PSUV, should continue talks with the “opposition,” most of whose members should be imprisoned for the crimes they have committed in recent years (and for which our comrades have all too often paid the price), while at the same time creating a dummy Communist Party out of thin air, with the aim of outlawing the PCV.

This dynamic is not insignificant. It testifies to the fact that, faced with repeated and exacerbated attacks by U.S. imperialism and its allies, the Maduro government has capitulated instead of taking the truly revolutionary path, notably by socializing the import-export sector, developing industrializing industries, carrying out genuine agrarian reform, etc. On the other hand, it ventured into a compromise with the imperialists and the comprador bourgeoisie. As a result, the Organic Labour Law was blithely flouted, formerly nationalized companies were privatized, Canadian mining companies expropriated under Chavez reappeared, and so on.    

The illegalization of the Communist Party and Communist Youth is only the logical outcome of this dynamic. Indeed, in order to achieve this new power-sharing arrangement where political power remains in the hands of the PSUV while economic power is concentrated in the hands of the former continental right, the only consistent left-wing opposition – the PCV – must be eliminated.

This scenario demonstrates the limits of the national liberation process when communists are excluded from it. This is why we declare today that the defense of Venezuela’s sovereignty cannot be achieved at the expense of the communists. On the contrary, defending the sovereignty of the Venezuelan people and youth is only possible by supporting the struggle of the communists.

To conclude, we believe that it is fitting at a YCL-LJC Convention to remember the wise advice given by the august Eduardo Gallegos Mancera in his Letter to the Young Communist: “You will almost certainly – let’s hope not – be the object of unbridled repression by those who bitterly resist losing their privileges. Do not falter in any way. Revolutionary honour prevails over any eventuality, including the preservation of one’s own existence. In critical moments, remember the example set by Julio Fucik, Che Guevara, and our own Alberto Lovera. Maintain your fighting dignity at the highest level.”

By your courage, you are honouring him immeasurably. We therefore close this declaration in the same way as he did in September 1988: “Hail to you, young comrade, who will have to build socialism, be sure of it, in the 21st century!”

The red star will shine, the red rooster will crow!

Solidarité avec le Front commun / Solidarity with the Common Front

English text follows. 

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada témoigne de sa pleine solidarité envers la lutte des 420 000 salarié-es des services publics au Québec qui, réunis en Front commun, s’attaquent aux politiques hostiles et anti-populaires du gouvernement de François Legault. Nous étendons notre solidarité aux autres travailleur-euses du secteur public dont la convention collective est échue depuis le 31 mars dernier et les encourageons à emboiter le pas et à joindre la lutte de leurs collègues du Front commun qui adoptent à très forte majorité des mandats de grève allant jusqu’à la grève générale illimitée. 

Nous dénonçons les offres du gouvernement qui, avec une augmentation salariale d’à peine 9% sur cinq ans, sont bien en-deçà du taux d’inflation. Les données de ce même gouvernement planchent en effet sur une inflation qui devrait atteindre plus de 16%, ce qui prouve que son but avoué est d’appauvrir les employé-es du secteur public. Nous dénonçons également les méthodes vicieuses employées par la partie patronale qui, au lieu de négocier de bonne foi, cherche à prendre la population à parti dans l’objectif d’isoler le Front commun et sans doute imposer un retour au travail par loi spéciale. 

Considérant que la lutte dans laquelle s’embarque le Front commun a pour objectif l’expansion et l’amélioration de nos services publics (donc de notre salaire socialisé), la jeunesse tant ouvrière qu’étudiante a tout à gagner en se rangeant derrière cette lutte. En effet, après des décennies de néolibéralisme exacerbé, nos écoles, nos universités et par conséquent, nos conditions d’études se sont dégradées, sans compter le caractère de plus en plus prohibitif des frais de scolarité. Il en est de même de la condition de nos hôpitaux et de notre système de santé lui aussi en proie à la privatisation à toute vapeur. Enfin, rappelons que de meilleures conditions salariales et l’expansion de nos services publics sont un gage de création d’emplois stables, bien rémunérés et syndiqués. 

Nous savons également que cette bataille sera décisive non seulement pour la classe ouvrière de l’ensemble du Québec, mais aussi pour l’ensemble du Canada. En effet, une victoire du gouvernement CAQ galvaniserait les différents dirigeants provinciaux et les encouragerait à imposer plus violemment la feuille de route des monopoles. Car si 420 000 salarié-es en grève contre un seul patron n’arrivent pas, qui y parviendra? Inversement, une victoire du Front commun porterait un coup dur à la CAQ, mais aussi à l’ensemble des gouvernements provinciaux réactionnaires qui cherchent à déposséder la classe ouvrière des quelques conquêtes sociales dont elle bénéficie, mais aussi de ses droits. 

Jeunes communistes, nous reconnaissons le caractère historique de cette mobilisation qui a lieu dans un contexte d’inflation, de hausse des taux d’intérêts et d’un transfert d’argent inégalé du travail vers le capital. C’est pourquoi nous nous engageons à appuyer activement le Front commun et à en promouvoir les demandes au Québec comme ailleurs au Canada où nous mettrons tout en branle pour multiplier les actions de solidarité à travers notre presse, dans nos syndicats et associations étudiantes. 


The Young Communist League of Canada expresses its full solidarity with the struggle of the 420,000 public sector workers in Quebec who, united as a Common Front, are taking on the hostile, anti-people policies of François Legault’s government. We extend our solidarity to other public sector workers whose collective agreements expired on March 31, and encourage them to follow in the footsteps of their Common Front colleagues, who are overwhelmingly adopting strike mandates up to and including an unlimited general strike.

We denounce the government’s offers, which, with a wage increase of barely 9% over five years, are well below the rate of inflation. In fact, the government’s own figures project inflation at over 16%, proving that its avowed aim is to impoverish public sector employees. We also denounce the vicious methods employed by the employer party, which, instead of negotiating in good faith, seeks to appeal to the population with the aim of isolating the Common Front and undoubtedly imposing a return to work by special legislation.

Considering that the struggle in which the Common Front is embarking is aimed at expanding and improving our public services (and therefore our socialized wage), both young workers and students have everything to gain by rallying behind this struggle. Indeed, after decades of exacerbated neoliberalism, our schools and universities, and consequently our conditions of study, have deteriorated, not to mention the increasingly prohibitive nature of tuition fees. The same applies to the condition of our hospitals and healthcare system, which are also falling prey to privatization at full steam. Finally, let us not forget that better wage conditions and the expansion of our public services are a guarantee of stable, well-paid, unionized jobs.

We also know that this battle will be decisive not only for the working class throughout Quebec, but for Canada as a whole. Indeed, a CAQ government victory would galvanize the various provincial leaders and encourage them to impose the monopolies’ roadmap more violently. For if 420,000 workers on strike against a single boss can’t do it, who can? Conversely, a Common Front victory would deal a heavy blow not only to the CAQ, but also to all reactionary provincial governments seeking to deprive the working class of the few social conquests it enjoys, but also of its rights.

As young communists, we recognize the historic nature of this mobilization, which is taking place in a context of inflation, rising interest rates, and an unprecedented transfer of money from labour to capital. That is why we are committed to actively supporting the Common Front and promoting its demands in Quebec and elsewhere in Canada, where we will be pulling out all the stops to multiply solidarity actions through our press, unions, and student associations.

Young Communist League Stands in Solidarity With Student Unions at York University / La Ligue de la jeunesse communiste est solidaire des associations étudiantes de l’Université de York

We condemn the Statements of Jill Dunlop, Anthony Housefather, Michelle Rempel Garner, and other elected officials/ Nous condamnons les déclarations de Jill Dunlop, Anthony Housefather, Michelle Rempel Garner et d’autres élus.

Le texte français suit.

The YCL-LJC expresses our full solidarity with the York Federation of Students, York Graduate Students’ Union, and Glendon College Student Union in the face of attacks by the York University administration and members of the Provincial and Federal Parliament. 

The students’ unions at York issued a statement on Thursday, October 12 in solidarity with the Palestinian people and defended their right to resist. Subsequently, they have come under fire from the University administration; the bourgeois media; the Ontario Minister of Universities, Colleges, and Training; the Canadian Minister of Justice; and other federal and provincial elected officials. 

This attack is first and foremost part of the broader attack on the Palestine solidarity movement; the Boycott, Sanctions, and Divestment on Israel (BDS) campaign; and the broader anti-imperialist peace movement. For years the government and the monopolies they represent have been attempting to crush the Palestinian solidarity movement in Canada to support what they see as an ally against anti-imperialist movements in the Middle East, similar to Canadian military and diplomatic support for Saudi Arabia and other Gulf states.

Recently, we saw attacks on students’ unions at McGill and the University of Toronto for democratically passing BDS motions. In Ontario, Doug Ford and the Tories tried to ban Al-Quds Day events in 2018. They also passed an Order-in-Council adopting the International Holocaust Remembrance Association (IHRA) definition of anti-Jewish racism which wrongly equates criticisms of Israel and Zionism with antisemitism. The federal Liberals in 2016 passed a motion in Parliament to officially condemn the BDS campaign; in 2019, the Liberals adopted the IHRA definition. 

However, government officials have been silent when the Israeli “Defence” Forces illegally set up recruitment events at universities across the country. In fact, the Canadian Embassy in Israel has even hosted events honouring and celebrating the “contributions” those with Canadian passports have made to the occupation of Palestine. When ​​Canadian physician Tarek Loubani was shot by an IDF sniper in Gaza while clearly identified as actively providing medical care, the Canadian government pressed the International Criminal Court (ICC) to not investigate Israel for crimes against humanity. In a 2020 letter to the ICC, the Canadian government stated, “Canada’s longstanding position is that it does not recognize a Palestinian state and therefore does not recognize the accession of such a state to international treaties, including the Rome Statute. In the absence of a Palestinian state, it is Canada’s view that the Court does not have jurisdiction in this matter.”

The position of the Canadian state is in contravention with numerous United Nations General Assembly resolutions and with the position of the vast majority of member states, most notably United Nations General Assembly Resolution 3236. The United Nations General Assembly Resolution 3236 clearly recognizes “that the Palestinian people are entitled to self-determination” and affirms “the inalienable rights of the Palestinian people in Palestine, including: the right to self-determination without external interference; the right to national independence and sovereignty; […] the right of the Palestinian people to regain its rights by all means in accordance with the purposes and principles of the Charter of the United Nations.”

Furthermore, the York Federation of Students is the largest undergraduate student union in Canada. The students of York University have democratically elected their representatives and the joint statement by the three students’ unions is well within their mandate to represent and organize students at their university, and in line with the democratic decisions of their annual general meetings. This attack on the York student unions is consistent with a rising trend of university administrations interfering with student democracy. Students’ unions are autonomous and independent from the institution, and this attack on the YFS’s autonomy is reminiscent of the Student Choice Initiative that the Ford government attempted to implement in 2019, but was defeated in court. The affairs of students’ unions, both political and internal, are not to be interfered with by the administration, nor the government. Students have the right to have their voice and to collectively make decisions. The YCL-LJC says hands off student democracy. 

Around the world this week we have seen attacks on the Palestinian movement, from the white phosphorus bombing of civilian targets including hospitals in Gaza by the IDF to the banning of Palestinian flags and demonstrations in many countries. The YCL-LJC reiterates our support for the Palestinian people’s right of return, its right to self-determination, and its right to resist occupation. In the face of Zionist aggression we must give strength to the solidarity movement here in Canada, in particular the BDS movement. We must identify and isolate the Canadian capitalist monopolies that are profiteering from the death and destruction in Palestine.  

Palestine will live, Palestine will win!

La YCL-LJC exprime son entière solidarité avec la York Federation of Students, le York Graduate Students’ Union et le Glendon College Student Union face aux attaques de l’administration de l’Université de York et des membres des parlements provincial et fédéral.

Le jeudi 12 octobre, les associations étudiantes de York ont publié une déclaration de solidarité avec le peuple palestinien et ont défendu son droit à la résistance. Par la suite, elles ont essuyé les tirs de l’administration de l’université, des médias bourgeois, du ministre ontarien des Universités, des Collèges et de la Formation, du ministre canadien de la Justice et d’autres élus fédéraux et provinciaux.

Cette attaque s’inscrit d’abord et avant tout dans le cadre d’une attaque plus large contre le mouvement de solidarité avec la Palestine, contre la campagne de boycott, de sanctions et de désinvestissement contre Israël (BDS) et contre le mouvement pour la paix anti-impérialiste dans son ensemble. Depuis des années, le gouvernement et les monopoles qu’il représente tentent d’écraser le mouvement de solidarité avec la Palestine au Canada pour soutenir ce qu’ils considèrent comme un allié contre les mouvements anti-impérialistes au Moyen-Orient, à l’instar du soutien militaire et diplomatique du Canada à l’Arabie saoudite et à d’autres États du Golfe.

Récemment, nous avons assisté à des attaques contre des associations étudiantes à McGill et à l’Université de Toronto pour avoir adopté démocratiquement des motions BDS. En Ontario, Doug Ford et les conservateurs ont tenté d’interdire les événements de la Journée Al-Quds en 2018. Ils ont également fait passer un décret adoptant la définition du racisme antijuif de l’Association internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), qui assimile à tort les critiques d’Israël et du sionisme à de l’antisémitisme. En 2016, les libéraux fédéraux ont adopté une motion au Parlement pour condamner officiellement la campagne BDS ; en 2019, les libéraux ont adopté la définition de l’IHRA.

Cependant, les représentants du gouvernement sont restés silencieux lorsque l’Armée de « défense » d’Israël a illégalement organisé des événements de recrutement dans les universités du pays. En fait, l’ambassade du Canada en Israël a même organisé des événements pour honorer et célébrer les « contributions » des détenteurs de passeports canadiens à l’occupation de la Palestine. Lorsque le médecin canadien Tarek Loubani a été abattu par un tireur d’élite de l’armée israélienne à Gaza alors qu’il était clairement identifié comme fournissant activement des soins médicaux, le gouvernement canadien a fait pression sur la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’elle n’enquête pas sur Israël pour crimes contre l’humanité. Dans une lettre adressée à la CPI en 2020, le gouvernement canadien a déclaré : « La position de longue date du Canada est qu’il ne reconnaît pas un État palestinien et, par conséquent, ne reconnaît pas l’adhésion d’un tel État aux traités internationaux, y compris le Statut de Rome. En l’absence d’un État palestinien, le Canada est d’avis que la Cour n’est pas compétente en la matière. »

La position de l’État canadien est en contradiction avec de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies et avec la position de la grande majorité des États membres, notamment la résolution 3236 de l’Assemblée générale des Nations unies. La résolution 3236 de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît clairement que « le peuple palestinien a droit à l’autodétermination » et affirme « les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, notamment : le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ; le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ; […] le droit du peuple palestinien de recouvrer ses droits par tous les moyens conformément aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies ».

Par ailleurs, la York Federation of Students est la plus grande association étudiante de premier cycle au Canada. Les étudiant-es de l’Université de York ont démocratiquement élu leurs représentants et la déclaration commune des trois associations étudiantes s’inscrit parfaitement dans le cadre de leur mandat de représentation et d’organisation des étudiant-es de leur université, en exécution des décisions démocratiques de leurs assemblées générales annuelles. Cette attaque contre les associations étudiantes de York s’inscrit dans une tendance croissante à l’ingérence des administrations universitaires dans la démocratie étudiante. Les associations étudiantes sont autonomes et indépendantes de l’institution, et cette attaque contre l’autonomie du YFS rappelle « l’initiative de liberté de choix des étudiants » que le gouvernement Ford a tenté de mettre en œuvre en 2019, mais qui a été rejetée par le tribunal. Les affaires des associations étudiantes, tant politiques qu’internes, ne doivent subir l’ingérence ni de l’administration, ni du gouvernement. Les étudiant-es ont le droit de s’exprimer et de prendre des décisions collectivement. La YCL-LJC affirme : Ne touchez pas à la démocratie étudiante!

Cette semaine, nous avons assisté dans le monde entier à des attaques contre le mouvement palestinien, depuis le bombardement au phosphore blanc de cibles civiles, dont des hôpitaux, à Gaza par l’armée israélienne, jusqu’à l’interdiction des drapeaux palestiniens et des manifestations dans de nombreux pays. La YCL-LJC réitère son soutien au droit au retour du peuple palestinien, à son droit à l’autodétermination et à son droit de résister à l’occupation. Face à l’agression sioniste, nous devons renforcer le mouvement de solidarité ici au Canada, en particulier le mouvement BDS. Nous devons identifier et isoler les monopoles capitalistes canadiens qui profitent de la mort et de la destruction en Palestine.  

La Palestine vivra, la Palestine vaincra!

Aujourd’hui plus que jamais, intensifions la lutte pour la solidarité avec la Palestine! / Now more than ever, let’s step up the fight for solidarity with Palestine!

English text follows.

Quelques heures à peine avant le début de notre Congrès central, la puissance de feu du Hamas pilonnait des positions israéliennes depuis la bande de Gaza. Jamais, depuis 1973, l’armée sioniste n’a connu un tel revers. À l’heure d’approuver cette déclaration, on dénombre au moins 600 morts du côté israélien.

Si le décès de civils tant israéliens que palestiniens est à déplorer, la Ligue de la jeunesse communiste du Canada réitère sa solidarité envers le peuple palestinien et sa lutte de libération du joug sioniste avec la fermeté anti-impérialiste qui nous anime depuis 100 ans. Bien que la situation risque d’évoluer rapidement au cours des prochains jours, nous réitérons que dans cette affaire, l’agresseur, c’est le sionisme propulsé par l’impérialisme – dont celui du Canada – et la réaction mondiale. Nous ne pouvons passer sous silence l’intensification de son offensive au cours des dernières années, à commencer par les récents accords d’Abraham auquel se sont joint des régimes réactionnaires du monde arabe dans le but de piétiner tout espoir d’un État palestinien viable. Dans un tel contexte, nous ne pouvons que reconnaître et défendre son droit à la résistance, y compris la résistance armée.

Nous ne nous reconnaissons ni dans l’idéologie ni dans les méthodes du Hamas. Cependant, nous comprenons que son appui populaire résulte de décennies de colonisation, d’invasion, d’occupation et de blocus sionistes avec l’appui tacite des gouvernements occidentaux, de l’échec manifeste des Accords d’Oslo et d’une Autorité palestinienne ossifiée et gangrenée par ses contradictions internes.

Dans un contexte où il ne fait aucun doute que l’Armée sioniste d’Israël ne perdra aucun instant pour répondre par le feu et sans pitié à cette attaque, menaçant ainsi une guerre étendue dans l’ensemble de la région, la Ligue de la jeunesse communiste appelle l’ensemble des jeunes anti-impérialistes, progressistes, démocrates et de bonne volonté ainsi que l’ensemble des mouvements démocratiques et populaires à intensifier leur appui à la lutte du peuple Palestinien.

Nous dénonçons par conséquent toutes les forces qui essaient de faire porter le fardeau de ces attaques à la résistance palestinienne et réitérons nos demandes en faveur de la création dans les plus brefs délais d’un État palestinien viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, la garantie du droit au retour des réfugiés de 1948, le démantèlement de toutes les colonies sionistes (illégales aux yeux du droit international). Ces demandes ne solutionneront sans doute pas l’ensemble du problème palestinien, mais ce sont les seules qui permettraient de paver la voie à une solution durable à ce conflit.

Nous offrons enfin notre entière solidarité à nos organisations sœurs en Palestine et dans l’ensemble de la région.

La Palestine vivra, la Palestine vaincra!


Just hours before the start of our Central Convention, the firepower of Hamas was pounding Israeli positions from the Gaza Strip. Not since 1973 has the Zionist army suffered such a setback. At the time of approving this statement, at least 600 Israelis had died.

While the deaths of both Israeli and Palestinian civilians are to be deplored, the Young Communist League of Canada reiterates its solidarity with the Palestinian people and their struggle for liberation from the Zionist yoke, with the anti-imperialist firmness that has animated us for 100 years. Although the situation is likely to evolve rapidly over the next few days, we reiterate that the aggressor in this affair is Zionism, propelled by imperialism – including Canadian imperialism – and world reaction. We cannot ignore the intensification of its offensive in recent years, starting with the recent Abraham Accords, which reactionary regimes in the Arab world have joined to trample on any hope of a viable Palestinian state. In such a context, we can only recognize and defend its right to resistance, including armed resistance.

We recognize ourselves in neither the ideology nor the methods of Hamas. However, we understand that its popular support is the result of decades of Zionist colonization, invasion, occupation and blockade, with the tacit support of Western governments, the manifest failure of the Oslo Accords and an ossified Palestinian Authority riddled with internal contradictions.

In a context where there is no doubt that the Zionist Army of Israel will lose no time in responding to this attack with fire and without mercy, threatening an extended war throughout the region, the Young Communist League calls on all young anti-imperialists, progressives, democrats and people of good will, as well as all democratic and popular movements, to intensify their support for the struggle of the Palestinian people.

We therefore denounce all forces that try to shift the burden of these attacks onto the Palestinian resistance, and reiterate our demands for the creation as soon as possible of a viable Palestinian state within the 1967 borders, with East Jerusalem as its capital, the guarantee of the 1948 refugees’ right of return, and the dismantling of all Zionist settlements (illegal under international law). These demands may not solve the entire Palestinian problem, but they are the only ones that could pave the way for a lasting solution to this conflict.

Finally, we offer our full solidarity to our sister organizations in Palestine and throughout the region.

Palestine will live, Palestine will win!

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada condamne sans équivoque l’attaque terroriste contre l’ambassade de Cuba à Washington. Young Communist League of Canada unequivocally condemns the terrorist attack on the Cuban Embassy in Washington.

see below for english text

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada condamne sans équivoque l’attaque terroriste contre l’ambassade de Cuba à Washington.

Dans la soirée du dimanche 24 septembre, la mission diplomatique cubaine aux États-Unis a été attaquée par des terroristes armés de cocktails Molotov. Il s’agit de la deuxième attaque contre la mission au cours des dernières années.

Les terroristes anti-cubains ont eu toute latitude pour attaquer Cuba, faire exploser un avion de ligne cubain, lancer une invasion de Cuba soutenue par l’armée américaine, faire des centaines de tentatives d’assassinat de dirigeants cubains, poser des bombes tuant des milliers de Cubains, utiliser la guerre chimique et biologique pour détruire les récoltes et les animaux, rendant malades et tuant des milliers de personnes, et ce pendant six décennies. Ces faits sont bien fondés et connus dans le monde entier.

Le YCL-LJC réitère son soutien au peuple cubain et à sa révolution, ainsi que sa solidarité sans faille avec son organisation sœur, l’Union des jeunes communistes de Cuba (UJC). La construction du mouvement de solidarité avec Cuba au Canada continue d’être une priorité pour notre travail en tant que jeunes communistes.

Les contributions de Cuba à la classe ouvrière internationale sont anciennes et variées. Qu’il s’agisse du soutien aux mouvements anti-impérialistes et de libération nationale dans le monde, y compris les innombrables gestes de solidarité envers la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD) et le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE), ou des actes désintéressés de Cuba dans le monde de la santé et de l’assainissement, y compris le soutien aux catastrophes naturelles et le travail récent de la Brigade Henry Reeve pendant la pandémie de COVID-19, Cuba a montré qu’elle était l’amie des peuples du monde entier, engagée en faveur du progrès et de la paix.

La jeunesse anti-impérialiste sera toujours aux côtés de nos frères et sœurs de Cuba qui, réciproquement, ont toujours contribué au développement de cette lutte commune pour un monde libéré de l’exploitation et de l’oppression sous toutes leurs formes. Nous ne pouvons pas oublier les contributions fondamentales et continues de l’UJC à la FMJD, à la fois en occupant le poste de secrétaire général de l’organisation et en contribuant à l’avancement de nos analyses et de notre lutte collective. Nous ne pouvons pas non plus oublier le geste altruiste de Fidel Castro pour réactiver le mouvement des FMJE, qui a été, après presque une décennie sans festivals et à un moment difficile pour la jeunesse anti-impérialiste et le mouvement dans son ensemble, d’accueillir pour la deuxième fois un FMJE, la XIVe édition, à La Havane en 1997 pour relancer cet événement très pertinent.

La Ligue de la jeunesse communiste du Canada condamne ces actes terroristes qui s’intensifient et qui doivent être stoppés dès maintenant par la condamnation publique et l’intervention du gouvernement canadien et des mouvements syndicaux et démocratiques. Le silence n’est pas une option.

En outre, Cuba doit être retiré de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, et le blocus économique et les sanctions des États-Unis à l’encontre de Cuba doivent être levés immédiatement.

¡No más bloqueo!

¡Hasta la victoria siempre!

The Young Communist League of Canada unequivocally condemns the terrorist attack on the Cuban Embassy in Washington. 

On the evening of Sunday, September 24, the Cuban diplomatic mission in the United States was attacked by terrorists armed with Molotov cocktails. This is the second attack on the mission in recent years.

Anti-Cuban terrorists have had a free hand to attack Cuba, to blow up a Cuban airliner, launch an invasion of Cuba supported by the U.S. military, make hundreds of attempts to assassinate Cuban leaders, plant bombs killing thousands of Cubans, use chemical and biological

warfare to destroy crops and animals, sickening and killing thousands of people – for six decades. These are facts that are well-founded and well known around the world.

The YCL-LJC reiterates our support for the Cuban people and its revolution, and our unrelenting solidarity with our sister organization the Communist Youth Union of Cuba (UJC). Building the Cuba solidarity movement in Canada continues to be a priority for our work as young communists.

Cuba’s contributions to the international working class are long-standing and wide-ranging. From the support of anti-imperialist and national liberation movements around the world, including countless gestures of solidarity toward the World Federation of Democratic Youth (WFDY) and the World Festival of Youth and Students (WFYS), to Cuba’s selfless acts in the world of health and sanitation, including natural disaster support and the recent work of the Henry Reeve Brigade during the COVID-19 pandemic, Cuba has shown itself to be a friend of peoples around the world, committed to progress and peace.

The anti-imperialist youth will always be with our brothers and sisters of Cuba who, reciprocally, have always contributed to the development of this common struggle for a world free of exploitation and oppression of any kind. We cannot forget the continuous fundamental contributions of the UJC to WFDY, both by holding the General Secretary of the organization and by contributing to the advancement of our collective analyses and struggle. Nor can we forget the altruistic gesture led by Fidel Castro to reactivate the movement of the WFYS, which was, after almost a decade without festivals and at a difficult time for anti-imperialist youth and the movement as a whole, to host for the second time a WFYS, the XIVth edition, in Havana in 1997 to relaunch this highly relevant event.

The Young Communist League of Canada – Ligue de la jeunesse communiste du Canada  condemns these terrorist acts, which are escalating, and which must be stopped now with the public condemnation and intervention of the Canadian government and labour and democratic movements. Silence is not an option.

Further, Cuba must be removed from the U.S. list of state sponsors of terrorism, and the U.S. economic blockade and sanctions against Cuba must be lifted now.

¡No más bloqueo!

¡Hasta la victoria siempre! 

COMMUNIST AND WORKERS’ YOUTH OF THE WORLD EXPRESS SOLIDARITY WITH VENEZUELA’S COMMUNIST PARTY (PCV)

Declaration from World Federation of Democratic Youth member organizations

Through a joint communiqué, more than 20 youth organizations from different parts of the world expressed their concern at the “advance of dangerous actions aimed at violating the political and democratic rights of the Communist Party of Venezuela (PCV)”.

The declaration was issued between May 26-28, 2023, when the General Council of the World Federation of Democratic Youth was taking place in Havana, Cuba, where the signatory organizations met to reaffirm their anti-imperialist and democratic positions and their unwavering struggle for peace and social justice for all the peoples of the world.

The declaration is reproduced below:

Hands off the JCV and PCV!

The undersigned youth organizations express our concern over information coming from Venezuela about the advance of dangerous actions aimed at violating the political and democratic rights of the Communist Party of Venezuela (PCV).

We advocate respect for the historic right won by the workers to organize their own political parties independently of the bourgeoisie and the governments of the day. In this sense, we demand that the political and democratic rights of the PCV be guaranteed, and that the decisions adopted by the XVI National Congress of the PCV held in November 2022 be respected, within the framework of its statutes and principles of internal democracy.

We call on the government and institutions of Venezuela to halt their plans that threaten the democratic freedoms and the legitimate right to exist and struggle of the Communist Party and the Communist Youth of Venezuela.

We express our solidarity and support to the Communist Youth of Venezuela (JCV), member organization of the World Federation of Democratic Youth (WFDY) since 1947, and whose right to exist is also seriously threatened if the maneuvers to assault and intervene the PCV prosper.

We reiterate our firm solidarity with the people and youth of Venezuela in the face of imperialist interference and illegal criminal sanctions, as well as with the legitimate struggles of Venezuelan workers for living wages.

SIGNATORY ORGANIZATIONS:
    SOZIALISTISCHE DEUTSCHE ARBEITERJUGEN (SDAJ)
    COMMUNIST YOUTH OF BOLIVIA (JCB)
    COMMUNIST YOUTH UNION (UJC) – BRAZIL
    YOUNG COMMUNIST LEAGUE OF CANADA (YCL)
    COMMUNIST YOUTH OF ECUADOR (JCE)
    COMMUNIST YOUTH COLLECTIVES (CJC ESPAÑA)
    UNION OF COMMUNIST YOUTH OF SPAIN (UJCE)
    COMMUNIST YOUTH OF GREECE (KNE)
    ALL INDIA STUDENTS FEDERATION (AISF)
    YOUTH OF THE PEOPLES UNITY PARTY (PUPY) – JORDAN
    UNION OF LEBANESE DEMOCRATIC YOUTH (ULDY)
    COMMUNIST YOUTH FRONT (FJC) – MEXICO
    NATIONAL YOUTH FEDERATION NEPAL (NYFN)
    PALESTINIAN YOUTH ORGANIZATION (PYO)
    PARAGUAYAN COMMUNIST YOUTH (JCP)
    SYRIAN COMMUNIST YOUTH UNION (KHALEDAGDASH B)
    SYRIAN DEMOCRATIC YOUTH UNION (SDYU)
    SOCIALIST YOUTH UNION SRI LANKA (SYU)
    SOCIALIST STUDENTS’ UNION OF SRI LANKA (SSU)
    COMMUNIST YOUTH TÜRKIYE
    COMMUNIST YOUTH OF VENEZUELA (JCV)

Solidarité avec le peuple et les jeunes communistes du Swaziland-Solidarity with the People and the Young Communists of Swaziland

english version below

Depuis mai 2021, lorsque le militant étudiant Thabani Nkomonye a été tué par la police lors d’une manifestation pacifique, le peuple du Swaziland est en soulèvement contre la monarchie absolue du roi Mswati II et les forces réactionnaires qui soutiennent son règne. Malgré la répression brutale de l’État, le chômage, l’expulsion de l’école, les fusillades, la torture, l’exil et la mort, les syndicats ouvriers et étudiants et toutes les forces progressistes se sont mobilisés pour la lutte en faveur d’une république démocratique. Nous saluons le travail tenace du Parti communiste du Swaziland (PCS), et en particulier des jeunes cadres du Parti qui risquent leur vie pour la cause de l’émancipation des masses.

Plusieurs lois en vigueur restreignent sévèrement la liberté d’expression et d’association, notamment la loi de 1938 sur la sédition et les activités subversives, qui continue d’être invoquée, la loi de 1963 sur l’ordre public et la loi de 2008 sur la suppression du terrorisme. En outre, l’état d’urgence, déclaré en 1973 et toujours en vigueur, suspend les libertés constitutionnelles et interdit les partis politiques. En 2014, le gouvernement a dissous toutes les fédérations de travailleurs et d’employeurs du Swaziland, y compris la Confédération syndicale du Swaziland.

Le 28 février 2023, le camarade Mvuselelo Mkhabela, 21 ans, du PCS, a été enlevé et torturé par les forces du roi pour la deuxième fois au cours de ce mois. Le camarade Mvuselelo avait organisé une manifestation de jeunes appelant au boycott des élections proposées par le roi. Dans la ville rurale de Hluti, à environ 180 kilomètres au sud de Mbabane, la capitale du Swaziland, les jeunes ont dressé des barrages routiers pour empêcher le « comité électoral » du roi d’entrer, brandissant des bannières portant les slogans « Levez l’interdiction des partis politiques » et « Libérez tous les prisonniers politiques ». La police est arrivée et a tiré sur la foule sans avertissement, et dans le chaos qui a suivi, le camarade Mvuselelo a été kidnappé par la police et torturé avant d’être emmené à l’hôpital quelques heures plus tard sans aucuns premiers soins ni triage.

Quelques semaines auparavant, le 7 février, des policiers lourdement armés avaient fait irruption à 4 heures du matin au domicile du camarade Mvuselelo et l’avaient arrêté avec le camarade Bongi Mamba, 25 ans, du PCS, deux jours après qu’ils eurent mené une manifestation locale antimonarchiste appelant à la levée de l’interdiction des partis politiques et à la libération des prisonniers politiques.

Le 9 mars, le PCS a publié une vidéo du camarade Mvuselelo dans laquelle il déclare qu’il est en sécurité, mais qu’il finira probablement en exil. De nombreux leaders des manifestations ont été contraints de fuir pour sauver leur vie, comme Sticks Nkambule, secrétaire général du Syndicat des travailleurs des secteurs du transport et de la communication du Swaziland, qui a été exilé après avoir mené une grève. Le camarade Mvuselelo a déclaré avec force : « Je n’ai pas d’autre choix que de lutter contre la monarchie. Parce que mon rêve d’étudiant ne peut être réalisé que main dans la main avec le rêve d’un meilleur Swaziland où les gens détiennent le pouvoir et la richesse, et non le roi. »

Nous exprimons notre solidarité totale et inconditionnelle avec la lutte du peuple du Swaziland, en particulier avec la jeunesse et les étudiants courageux et révolutionnaires. Nous soutenons leurs justes revendications concernant la légalisation des partis politiques, le retour en toute sécurité des exilés et réfugiés politiques, la levée de toutes les restrictions au droit de manifester, la fin de la censure des médias et la tenue d’élections parlementaires sans restrictions. Nous appelons tous les syndicats, les associations étudiantes et les organisations démocratiques du Canada à se joindre aux revendications du mouvement démocratique au Swaziland.

Since May 2021, when student activist Thabani Nkomonye was killed by police forces during a peaceful protest, the people of Swaziland have risen up against the absolute monarchy of King Mswati II and the reactionary forces that prop up his rule. Despite being faced with the brutal brunt of the state’s repression, unemployment, expulsion from school, shootings, torture, exile, and death, the trade unions, student unions, and all progressive forces have been mobilized for the struggle for a democratic republic. We salute the tenacious work of the Communist Party of Swaziland (CPS), and in particular the youth cadre of the Party who are risking their lives for the cause of the emancipation of the masses. 

There are several laws in place which severely restrict freedom of expression and association, including the Sedition and Subversive Activities Act of 1938, which continues to be invoked, the Public Order Act of 1963, and the Suppression of Terrorism Act of 2008. In addition, the state of emergency, which was declared in 1973 and remains in effect, suspends constitutional freedoms and prohibits political parties. In 2014, the government dissolved all workers’ and employers’ federations in Swaziland, including the Trade Union Congress of Swaziland. 

On February 28, 2023, 21-year-old comrade Mvuselelo Mkhabela of the CPS was abducted and tortured by the king’s forces for the second time in that month. Comrade Mvuselelo had organized a demonstration of young people calling for a boycott of the king’s proposed sham elections. In the rural town of Hluti, about 180 kilometers south of Swaziland’s capital Mbabane, the youth set up roadblocks to stop the king’s “election committee” from entering, carrying banners with the slogans “Unban political parties” and “Free all political prisoners.” Police arrived and fired on the crowd without warning, and in the ensuing chaos comrade Mvuselelo was kidnapped by the police and tortured before being taken to a hospital hours later without any first aid or triage.

A few weeks prior, on February 7, heavily armed policemen had barged into comrade Mvuselelo’s home at 4 a.m. and had arrested him alongside 25-year-old comrade Bongi Mamba of the CPS, two days after they had led a local anti-monarchist protest calling to lift the ban on political parties and release political prisoners.They were tortured before being released the next day, after a relentless protest outside the station.

On March 9, the CPS released a video with comrade Mvuselelo where he stated he was safe, but would likely end up in exile. Many of the protest leaders have been forced to flee for their lives like Sticks Nkambule, general secretary of the Swaziland Transport, Communication and Allied Workers Union (SWATCAWU) who was exiled after leading a strike. Comrade Mvuselelo strongly stated, “I have no choice but to struggle against the monarchy. Because my dream as a student can only be fulfilled hand-in-hand with the dream of a better Swaziland where people hold the power and wealth, not the king.”

We express our full and unconditional solidarity with the struggle of the people of Swaziland, in particular the courageous and revolutionary youth and students. We support their just demands for the legalization of political parties, the safe return of political exiles and refugees, the lifting of all restrictions of the right to protest, the end of media censorship, and unrestricted parliamentary elections. We call on all trade unions, student unions, and democratic organizations in Canada to take up the demands of the democracy movement in Swaziland.

International Working Women’s Day

The economic crisis that has coincided with the pandemic has had a serious impact on women in the workforce, leading to the popularization of the portmanteau “she-cession.” The wage gap affects all members of the working class, as an artificially low wage for gender-oppressed workers drives down wages for all workers. Rising inflation is increasing the gendered wage divide. Equal pay for equal work remains an important fight in the class struggle.

Attacks by the provincial and federal governments on public social services and workers that provide them are disproportionately affecting sectors with a higher portion of women workers; healthcare, education, and civil service administration. Throughout the pandemic, inflation, and now the threatening recession, women and workers have found ways to fight back. They have organized to demand better wages, paid sick days, and well-funded hospitals and schools. As young communists we need to agitate for a public monopoly on social services, with universal not tiered or qualified access. This is our answer to the ruling class demands for austerity measures.

It is clear to us as Young Communists that the main force sustaining patriarchy and male chauvinism today is capitalism. The drive to produce new generations of working people has always fallen on women, who, in modern capitalist society, are forced to work the “double burden” of both the regular work day and unpaid domestic labour, including cleaning, child-rearing, cooking, and other household duties. The patriarchy and the capitalist system rely deeply on each other and mutually reinforce one another. Communists have always taken up the call for increased gender equality, and have continuously fought for accessible childcare, reproductive healthcare, truly equal pay rates, and higher rates of education for women and gender-oppressed people.

Today and tomorrow, the YCL-LJC remains committed to the fight against all forms of oppression. Oppression strengthens and reinforces the exploitation of one class over another.

“Solidarity among the male and female workers, a general cause, general goals, a general path to that goal — that is the solution to the ‘woman’ question in the working-class.” —Nadezhda Krupskaya

Solidarité avec l’Iran, non à l’intervention occidentale!

La Ligue de la jeunesse communiste affirme sa solidarité avec la jeunesse iranienne et son soulèvement pour la défense de la paix, de la souveraineté, des droits humains et démocratiques et de la justice sociale. Nous appuyons pleinement les déclarations de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique et de notre organisation sœur, la Jeunesse du Tudeh d’Iran.

L’abject meurtre de Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans, par la « police des mœurs » à Téhéran a suscité des manifestations dans tout l’Iran. Les jeunes et les étudiant-es sont en première ligne de la lutte, avec des actions de protestation dans les écoles primaires et secondaires ainsi que sur presque tous les campus universitaires. Le Conseil de coordination des associations professionnelles d’enseignant-es iranien-nes a joué un rôle militant important et nous saluons le combat courageux des enseignant-es qui se tiennent aux côtés de leurs étudiant-es et qui de ce fait relient les luttes démocratiques aux luttes économiques. En dépit de la répression violente et meurtrière de l’État, qui a entraîné la mort de jeunes et d’étudiant-es, les manifestations ne montrent aucun signe de ralentissement.

Les revendications du peuple se sont rapidement étendues au-delà du cas de Mahsa Amini pour inclure l’abolition de la « police de la moralité » réactionnaire et détestée, et même la fin du régime théocratique, comme en témoignent les slogans de la lutte : « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse d’un roi ou d’un guide suprême! » ; « Du Kurdistan à Tabriz, notre patience est à bout! » ; « Si nous ne sommes pas solidaires, nous mourrons un par un! » ; et bien sûr, le cri de ralliement entendu dans le monde entier qui centre l’exploitation et l’oppression systémiques des femmes en Iran : « Femmes, vie, liberté! ».

Alors que le mouvement de protestation en Iran s’élargit, nous pouvons également constater que les forces réactionnaires du Moyen-Orient et leurs soutiens impérialistes d’Amérique du Nord et de l’Union européenne tentent de profiter de la situation pour promouvoir leurs propres intérêts. La YCL-LJC partage les dénonciations des forces progressistes iraniennes vis-à-vis de ces efforts hypocrites.

Nous condamnons également la campagne de bombardements meurtriers menée par l’Iran et la Turquie, cette dernière membre de l’OTAN, dans les régions kurdes d’Irak. Des infrastructures civiles, y compris des écoles, ont été frappées de manière injustifiée, en violation flagrante de la souveraineté du peuple irakien.

Nous savons que l’impérialisme canadien a fait pression pour la mise en place de nouvelles sanctions contre l’Iran, sanctions dévastatrices en tout premier lieu pour la classe ouvrière et les personnes les plus opprimés en Iran. Le gouvernement libéral fédéral et ses partisans du NPD ont maintenu la décision prise par les conservateurs en 2012 de rompre toutes les relations diplomatiques avec l’Iran. Cette politique nuit à la classe ouvrière du Canada et à celle de l’Iran. Si le gouvernement canadien entend sanctionner des responsables gouvernementaux en raison de la violence systémique des forces de sécurité de ce pays à l’égard des femmes, il devrait commencer par se sanctionner lui-même. La police canadienne a toujours négligé les dossiers concernant les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées. De plus, un rapport présenté au Sénat canadien au début de l’année fait état d’une longue histoire de stérilisations forcées de femmes au Canada, « notamment en tant que stratégie de soumission et d’élimination des peuples des Premières nations, des Métis et des Inuits », qui a également touché de manière disproportionnée d’autres groupes vulnérables, notamment les femmes noires et racisées et les personnes handicapées.

Nous sommes entièrement solidaires avec nos camarades de la Jeunesse du Tudeh d’Iran, avec la classe ouvrière et avec le mouvement étudiant progressiste dans leur lutte pour accroître et unifier les forces en faveur d’un mouvement démocratique, laïc et progressiste en Iran. Nous souhaitons exprimer notre plus grande solidarité avec la famille et les amis de Mahsa Amini, ainsi qu’avec toutes les victimes de la « police de la moralité » et du régime théocratique de la République islamique d’Iran. Nous dénonçons toute tentative des forces impérialistes canadiennes et de leurs alliés de l’OTAN d’utiliser la situation actuelle comme prétexte à une nouvelle agression et à l’ingérence impérialiste. Nous réaffirmons que l’avenir de l’Iran et son système politique sont des questions qui doivent être déterminées par le peuple iranien et lui seul. Nous saluons les mobilisations et les revendications justes pour la paix, la souveraineté, les droits humains et démocratiques, et la justice sociale qui prennent place en ce moment même en Iran.

Solidarity with Iran, no to western intervention!

The Young Communist League – Ligue de la jeunesse communiste stands in solidarity with young people in Iran and their uprising in defence of peace, sovereignty, human and democratic rights, and social justice. We wholeheartedly endorse the statements of the World Federation of Democratic Youth and our sister organization the Tudeh Youth of Iran.

The heinous murder of Mahsa Amini, a 22-year-old Kurdish woman by the ‘morality police’ in Tehran has sparked protests across Iran. Young people and students have been at the frontlines of the struggle, with protests at elementary and high schools as well at almost every university campus. The ​​Coordinating Council of Iranian Teachers’ Trade Associations has played an important militant role and we salute the courageous struggle of teachers standing with their students and connecting the democratic and economic struggles. Despite deadly violent repression from the state that has taken the lives of young people and students, the protests have shown no sign of slowing down. 

The demands of the people have quickly transcended from justice for Mahsa Amini the abolition of the reactionary and hated ‘morality police,’ and even the end of the theocratic regime, as is evident in the slogans of the struggle: “Death to the oppressor, whether he is a king or a Supreme Leader!”; “From Kurdistan to Tabriz, our patience has run out!”; “If we don’t stand together, we will die one by one!”; and of course the rallying cry heard around the world that centres the systemic exploitation and oppression of women in Iran, “Women, Life, Freedom!”

As the protest movement in Iran widens, we can also detect certain attempts by reactionary forces in the Middle East, and their North American and EU imperialist backers, to take advantage of the situation to advance their own interests. The YCL-LJC concurs with the denunciations by Iranian progressive forces of these hypocritical attempts.

We also condemn the murderous bombing campaign by Iran and NATO member Turkey in Kurdish regions of Iraq. Civilian infrastructure, including schools, was unjustifiably hit in a flagrant violation of the sovereignty of the people of Iraq.

We know that Canadian imperialism has pushed for further sanctions on Iran that have devastated the working class and the oppressed in Iran first and foremost. The federal Liberal government and its NDP backers have maintained the 2012 Conservative decision to break all diplomatic relations with Iran, which harms working-class people in Canada and Iran. If the Canadian government is going to sanction government officials for systemic violence by state security forces against women, it should start with itself. Canadian police have a history of persistent neglect of the cases of missing and murdered Indigenous women and girls. A report to the Canadian Senate released earlier this year outlines a long ongoing history of forced sterilizations of women in Canada, “including as a strategy to subjugate and eliminate First Nations, Métis and Inuit peoples,” which also disproportionately affected other vulnerable groups, including Black and racialized women and persons with disabilities.

We stand in full solidarity with our comrades of the Tudeh Youth of Iran, the working class, and the progressive student movement as they struggle to widen and unite the forces for a democratic, secular, progressive movement in Iran. We wish to express our utmost solidarity with the family and friends of Mahsa Amini, as well as all victims of the ‘morality police’ and theocratic regime of the Islamic Republic of Iran. We denounce any attempt by Canadian imperialist forces and their NATO allies to use this situation as a pretext for further imperialist aggression and interference. We reiterate that the future of Iran and its political system is a matter that should be determined by the Iranian people and them alone. We salute the mobilizations and the dignified demands for peace, sovereignty, human and democratic rights, and social justice taking place right now in Iran.