Masi Evota, Bolivia llaqtapa llamk’apakuqkunantapuwan amachanchik!

Imperialistaskuna, ama Boliviata takachunkuchu!

La YCL-LJC condamne fermement l’aboutissement du coup d’État impérialiste perpétré contre l’État plurinational de Bolivie et contre son Président légitime, Evo Morales, élu démocratiquement le 20 octobre dernier, premier Chef d’État autochtone des Amériques. 

Dès l’annonce de sa réélection, l’oligarchie fasciste et raciste bolivienne s’est alliée à l’impérialisme occidental qui lui a fourni appui logistique et financier. Elle s’est empressée de perpétrer des actes de violence abjects comme, viols, incendie de bâtiments et assassinats en toute impunité afin de réinstaurer un régime de terreur servil aux intérêts de Washington et des minières canadiennes telles que South American Silver ainsi qu’à ceux de l’Union européenne et des autres oligarques de la région, Bolsonaro en tête. 

Cette opposition n’a jamais accepté que, depuis 2006, un Président autochtone puisse diriger le pays et surtout qu’il redistribue les richesses, pour industrialiser et moderniser l’économie nationale plutôt que de gonfler les poches des actionnaires des grands monopoles transnationaux. Elle n’a pas non plus digéré, dans un mépris à la fois de classe et de race évident, que ce Président fasse justice aux peuples autochtones et leur garantisse leurs droits culturels fondamentaux. 

« Tayta Evo », comme l’appelaient ses partisans et sympathisants n’a pas démissionné. Il est victime d’un coup d’État dont les modalités ont été longuement réfléchies par les impérialistes de l’OEA et leurs alliés – comment justifier autrement le fait qu’un Président élu soit forcé de démissionner à cause de pressions de la part de l’armée et de la police? 

Le Canada n’est pas en reste: ce n’est pas un hasard si à quelques minutes de l’annonce de la démission de Morales, Chrystia Freeland, se réjouissait à la perspective d’une « transition » en Bolivie et avouait sans scrupules avoir appuyé financièrement et logistiquement la mission de l’OEA lors du scrutin du 20 octobre dernier. Cet aveu en dit long. Il signifie que le Canada s’est tout bonnement immiscé dans les affaires souveraines de la Bolivie pour assurer ses intérêts. Ce n’est pas nouveau. 

Depuis une dizaine d’années environ, la bourgeoisie comprador latino-américaine s’allie à l’impérialisme occidental. Elle redouble d’efforts pour regagner le terrain perdu. Les tentatives de coup d’État au Venezuela, la réactivation du Chapitre 4 de la Loi Helms-Burton contre Cuba, les récentes tentatives de déstabilisation du Nicaragua, puis le coup d’État en Bolivie en sont l’illustration claire. 

Cependant, en Bolivie, les masses s’organisent et l’impérialisme se heurte à la colère des masses qui défendent le seul président légitimement élu: Evo Morales. Au Chili, elles réclament la démission de Pinera qui représente à lui seul la violence du néolibéralisme. 

Jeunes communistes, nous sommes confiants que le peuple de Bolivie n’a pas dit son dernier mot. Nous nous rappelons que c’est dans la foulée de mobilisations massives, dont celles liées à la « Guerre de l’eau » qu’Evo Morales a été élu Président pour la 1e fois en 2006. Nous sommes donc confiants que ce peuple saura se montrer digne de Tupac Amaru et de Bartolina Sisa en poursuivant sa résistance centenaire contre l’impérialisme et contre l’oligarchie bolivienne « criolla ». 

Nous savons également que la lutte contre l’impérialisme ne peut être le fait d’un seul peuple. C’est pourquoi nous appelons la jeunesse du Canada à témoigner clairement de sa solidarité envers le peuple bolivien et son Président légitime, Evo Morales, ainsi qu’à dénoncer sans équivoque l’ingérence canadienne dans les affaires internes de pays souverains dont la Bolivie. 

KAWSACHUN EVO MORALES! 

KAWSACHUN BOLIVIA QISPISQA IMPERIALISMOMANTA!