Le 17 novembre prochain, des millions de jeunes à travers le monde célèbreront la Journée internationale des étudiant-es. Cette date marque les 80 ans après que Jan Opental et 9 autres dirigeants étudiants ont été assassinés par les forces nazies d’occupation de la Tchécoslovaquie. C’est cet épisode qui a marqué le premier acte de la résistance étudiante contre la barbarie fasciste sanguinaire. Dans la foulée, 1200 étudiant-es tchécoslovaques sont déportés dans les camps de la mort.
C’est aussi un 17 novembre, en 1974, que les étudiant-es de la Polytechnique d’Athènes se sont soulevés et ont délogé la junte militaire qui, sous les ordres de l’OTAN et de Washington, faisait régner la terreur et l’ordre fascistes en Grèce.
La YCL-LJC s’associe donc aux différentes organisations et aux différents évènements qui, au Canada comme ailleurs dans le monde, célèbrent cette journée mondiale consacrée aux luttes étudiantes. La Journée internationale des étudiant-es est un moment important pour se rappeler l’importance qu’a joué le mouvement étudiant dans toutes les importantes luttes sociales passées.
Or, bien plus qu’un devoir de mémoire, cette journée doit surtout être tournée vers l’avenir. Partout à travers le monde, la jeunesse et la classe ouvrière paient les frais de la crise du système capitaliste qui s’accentue. C’est ainsi que les étudiant-es, par centaines de milliers ont pris les rues de Santiago à Bagdad contre une série de mesures d’austérité, mais aussi contre tout un système hérité de la dictature de Pinochet et de l’occupation américaine.
Au Canada, où la dette étudiante moyenne se chiffre à 30 000 dollars et où on estime que 300 000 étudiant-es sont sommés d’accomplir des stages pour lesquels ils ne sont pas rémunérés ou mal rémunérés, la dernière année a été également marquée par un certain regain de mobilisations. Au Québec, plusieurs dizaines de milliers d’étudiant-es se sont mis en grève contre les stages non-rémunérés ou mal rémunérés. En Ontario, les étudiant-es se sont opposés aux attaques de Doug Ford contre l’éducation comme service public. Les Franco-Ontarien-nes ont même été en mesure de faire reculer ce gouvernement conservateur qui devra finalement construire une université francophone malgré son aversion envers ce projet. Partout au pays, en septembre dernier, les étudiant-es ont joué un rôle-clé dans les mobilisations pour l’environnement auxquelles près d’un million de personnes ont participé.
Ces exemples prouvent clairement pourquoi il nous faut un mouvement étudiant uni, organisé et militant qui se voit comme partisan de la lutte élargie contre l’impérialisme et le capitalisme, qui s’attaque aux grands monopoles tout en élaborant des liens avec les étudiant-es progressistes du monde entier. Malheureusement, ce mouvement étudiant internationaliste est à bâtir au Canada.