Comité exécutif central, 28 septembre 2021
La Ligue de la jeunesse communiste du Canada salue les 112 000 étudiant-es en grève au Québec et la mobilisation à travers le pays pour la marche mondiale pour le climat, le 24 septembre dernier. Alors que de nouveaux records de chaleur se suivent, les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient et les rapports d’experts sonnent l’alarme pour la énième fois, nous joignons notre voix à celle de la jeunesse qui lutte pour un avenir vivable.
Les trente dernières années ont démontré l’incapacité totale du capitalisme à freiner le réchauffement climatique. Malgré ces échecs, notre classe dirigeante continue de nous parler de taxe sur le carbone et de subventions aux entreprises « vertes ». L’impact négligeable de ces mesures n’est aucunement à la hauteur de l’urgence climatique que nous vivons.
À cause notamment de son industrie pétrolière, le Canada est l’un des premiers émetteurs de carbone per capita au monde et se réchauffe aussi 2,5 fois plus vite que la moyenne planétaire. Les peuples autochtones en sont les premières victimes, autant à cause des oléoducs qui mettent en danger leurs territoires que des changements climatiques qui menacent leur sécurité alimentaire et leur mode de vie, particulièrement dans les zones côtières et dans le nord.
En tant que jeunes communistes, nous demandons la nationalisation et le contrôle démocratique des ressources énergétiques et des transports dans le but d’entamer immédiatement une transition complète à l’énergie renouvelable, dont l’arrêt immédiat de l’exploitation pétrolière et gazière au Canada. Nous exigeons la reconnaissance de l’autodétermination des nations autochtones et un consentement préalable, libre et éclairé à tout projet de développement sur leurs territoires.
À l’étranger, nous luttons contre l’impérialisme canadien et ses effets néfastes sur l’environnement. Les opérations minières canadiennes en Amérique latine et en Afrique sont hautement polluantes et ont des effets dévastateurs sur les populations locales. Ces opérations sont d’ailleurs soutenues par le complexe militaro-industriel, qui contribue de façon majeure au réchauffement climatique: l’armée des États-Unis pollue plus que 140 pays, alors qu’au Canada, la défense nationale représente à elle seule près de 60% des émissions de carbone de l’État fédéral. Une réduction drastique du budget militaire s’impose.
Il est évident que la jeunesse s’inquiète gravement des changements climatiques et est prête plus que jamais à se mobiliser. Nous comprenons cependant que la responsabilisation individuelle ne nous sortira jamais seule de la crise climatique, et ne sert qu’à obscurcir la responsabilité des grandes entreprises et de l’État. Notre mobilisation doit s’orienter vers le contrôle public et démocratique des ressources naturelles et de l’économie.
Notre avenir est en jeu. Restons mobilisé-es et gardons le cap vers une transition écologique juste et démocratique!