NOUS ÉTUDIONS POUR NOUS ÉMANCIPER, PAS POUR NOUS ALIÉNER DAVANTAGE !

18 décembre 2020

Le Parti communiste et la Ligue de la jeunesse communiste du Québec s’inquiètent du recours de plus en plus généralisé aux nouvelles technologies dans nos écoles. Alors que les universités ont commencé depuis plusieurs mois à basculer vers le numérique pour dispenser différents cours, à partir du 17 décembre prochain, les écoles secondaires et primaires, puis possiblement les CEGEPs feront de même. Si nous comprenons que la situation sanitaire force à employer des méthodes adaptées et que l’utilisation d’outils virtuels peuvent s’avérer utiles en ce sens, il n’en demeure pas moins que demander aux étudiant-es et aux professeur-es de dispenser leurs cours et de suivre le programme comme en temps normal représente une attaque grave contre nos conditions d’études et de travail.

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On December 6th, the YCL-LJC Demands an End to Misogyny

YCL-LJC CEC, December 6, 2020

The YCL-LJC recognizes November 25th, the International Day for the Elimination of Violence Against Women, and December 6th, the Day of Remembrance and Action on Violence Against Women. It has been over 30 years since the murder of 14 young women at École Polytechnique in Montréal, who were targeted on December 6th, 1989, simply for being women. 

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Communists condemn Morocco’s breach of ceasefire in Western Sahara

December 4, 2020

The Communist Party of Canada and the Young Communist League of Canada denounce Morocco’s recent violations of the 1988 ceasefire between the Moroccan army and the Polisario Front, the legitimate representative of the Sahrawi people. On November 13, the Moroccan army breached a roadblock in Guerguerat, in southwestern Western Sahara, that Sahrawi civilians had erected on October 20. The roadblock was to prevent Morocco from transporting fishery and agricultural products from the occupied Western Saharan territories to the Mauritanian port of Nouadhibou.

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Les communistes disent non à la guerre contre le Sahara occidental!

4 décembre 2020

Le Parti communiste du Canada et la Ligue de la jeunesse communiste du Canada s’inquiètent de la violation par l’armée marocaine du cessez-le-feu convenu en 1988 entre le Front Polisario, représentant légitime du peuple Sahraoui, et l’Armée marocaine le 13 novembre dernier. En effet, à cette date, l’armée marocaine est intervenue à Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental afin de lever un barrage que des civils sahraouis avaient érigé le 20 octobre dernier. Le but de cette action était d’empêcher le Maroc d’emprunter cette route afin d’acheminer des produits de la pêche et de l’agriculture issus des territoires occupés vers le port mauritanien de Nouadhibou. 

La route à travers laquelle transitent ces produits est illégale aux yeux du droit international. Construite à partir de 2001, son entreprise a été aussitôt dénoncée par l’ONU qui reconnait d’une part qu’en vertu des accords de cessez-le-feu, Guerguerat fait partie d’une zone démilitarisée où il est interdit pour l’armée marocaine de pénétrer et, d’autre part, que le trafic commercial qui s’y déroule pourrait contrevenir à l’accord de cessez-le-feu, des dires des nations-unies elles-mêmes.  

Le 13 novembre, en lançant une opération dans cette zone-tampon, l’Armée marocaine a forcé l’Armée populaire de libération sahraouie à prendre les mesures nécessaires pour protéger la population civile sahraouie et reprendre les armes par mesure de légitime défense. 

Compte tenu des nouveaux rapports de force dans la région, de plus en plus favorables à l’impérialisme occidental, donc au Maroc qui a réintégré récemment l’Union africaine, l’instabilité politique dans l’Algérie voisine (allié historique du front Polisario qui, de plus en plus, frime avec l’impérialisme notamment états-unien), nous nous inquiétons que le Maroc réaffirme ses visions expansionnistes (comme celles qui l’ont poussé à s’engager dans la Guerre des sables en 1963). 

En tant que communistes, anti-impérialistes et internationalistes, nous devons  dénoncer clairement l’occupation marocaine comme un danger à la paix dans la région. Nous ne pouvons nous permettre une nouvelle guerre dans la région sahélo-saharienne : à chaque fois, celles-ci servent de prétexte aux islamo-fascistes dont Al-Qaïda au Maghreb islamique ou Ançar Dine pour gagner du terrain, puis aux puissances impérialistes pour justifier des interventions, déploiements de troupes et construction de nouvelles bases militaires. 

Pour rappel, selon les Nations Unies elles-mêmes, le Sahara Occidental représente la dernière colonie africaine. Pratiquement aucun pays ne reconnait, aujourd’hui, la souveraineté complète du Maroc sur le Sahara. Depuis 1975, année où l’Espagne, la Mauritanie et le Maroc se sont partagés le territoire du Sahara occidental (ancien Sahara espagnol) sans consulter la population locale, le peuple sahraoui vit l l’oppression coloniale : torture pour ceux et celles qui luttent contre l’ordre établi comme pour les prisonniers politiques de Gdeim Izk écroués depuis 10 ans, pillage de ses ressources, occupation territoriale, etc. 

Depuis 1991, le Front Polisario a renoncé à la lutte armée, moyennant l’organisation, sous l’égide des Nations Unies, d’un référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental dans les plus brefs délais. La mauvaise foi du Royaume marocain et le rapport de force au sein de l’ONU globalement positif pour les puissances impérialistes fait en sorte que ce référendum continue de se faire attendre.  

Que près de 30 ans plus tard, la mission des Nations unies n’ait pas été en mesure d’assurer la seule tâche qui lui était confiée est un constat d’échec flagrant et n’est pas étranger à la situation actuelle. Ce même constat s’applique aux autres acteurs régionaux pour qui le règlement de la question du Sahara occidental n’est visiblement pas une priorité.

En effet, les puissances impérialistes ne s’inquiètent pas outre mesure du Sahara Occidental. C’est d’ailleurs le cas du Canada qui, jusqu’à tout récemment, représentait l’un des plus gros importateurs de phosphate « marocain » extrait illégalement du territoire sahraoui jusqu’à ce que les entreprises concernées soient forcées de s’approvisionner ailleurs à cause de pressions diplomatiques. L’histoire n’est cependant pas terminée : le Canada essaie toujours de sceller un accord de libre-échange avec le Maroc lequel n’explique pas clairement si les ressources du Sahara occidental y seront incluses. L’Union européenne du capital qui a pourtant, à plusieurs reprises, statué en faveur du Sahara occidental, ferme les yeux lorsqu’il s’agit de zones de pêche au large des territoires occupés. 

Communistes, nous nous inquiétons du manque d’information au sujet du Sahara occidental au Canada en particulier auprès de la gauche, des mouvements syndical, démocratiques et populaires, voire du mouvement pour la paix et la solidarité internationale. À travers nos engagements internationalistes et anti-impérialistes, notamment la participation de la Ligue de la jeunesse communiste au sein de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique et aux différents Festivals mondiaux de la jeunesse et des étudiant-es, nous avons établi des liens privilégiés avec nos frères et sœurs sahraouis. Aujourd’hui, nous leur réitérons notre engagement à faire nôtre leur lutte et à sensibiliser la jeunesse, les travailleur-euses et les masses laborieuses du Canada à leur combat. 

C’est pourquoi nous nous mobilisons et exigeons que le Canada: 

  • Établisse des relations diplomatiques officielles avec le Front Polisario et le reconnaisse comme représentant unique et légitime du peuple Sahraoui en accord avec les principes des Nations unies ; 
  • Dénonce publiquement l’occupation marocaine illégale du territoire sahraoui et exige le retrait des troupes marocaines du Sahara occidental immédiatement; 
  • Fasse pression sur le Maroc et sur l’ensemble des États membres des Nations Unies pour organiser le référendum d’autodétermination tant attendu par les Sahraouis depuis 1991 ; 
  • Exige du Maroc la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izk ;
  • Bannisse toute importation de marchandise (en particulier de phosphate) en provenance des territoires occupés (en conformité avec la loi internationale) ; 
  • Refuse de signer tout accord de commerce avec le Maroc tant que celui-ci occupera illégalement le Sahara occidental.